Environnement
Retour20 février 2023
Ian-Thomas Bélanger - itbelanger@medialo.ca
Coupe de bois : des citoyens inquiets
550 hectares soumis à une possible coupe forestière dans le quartier Montbeillard de Rouyn-Noranda

©archives - Le Citoyen Rouyn - La Sarre
Une soixantaine de résidents des lacs Ollier, Évain et Opasatica ont investi le conseil municipal de Rouyn-Noranda afin de s’opposer à des coupes forestières près de leurs résidences.
Les résidents craignent que la coupe des arbres nuise aux aires protégées locales, en plus de diminuer la qualité de vie des riverains.
« Les coupes de bois auront lieu directement dans notre milieu de vie. Il y a une zone de protection du cerf de virginie et également les sentiers nature Opasatica. Si ces coupes vont de l’avant, on va littéralement vivre dans un désert », a expliqué l’un des porte-parole du dossier, Louis Paré.
Plusieurs citoyens ont par ailleurs pris le microphone afin de dénoncer les coupes, en stipulant que ces activités pourraient ruiner à jamais l’écologie du lac Opasatica.
Ce n’est pas la première fois que les résidents du secteur doivent s’opposer aux coupes forestières.
« C’est la troisième fois depuis 1999 que le secteur est vulnérable aux coupes forestières. Nous voulons que la ville de Rouyn-Noranda intervienne directement dans ce dossier. Par exemple, il y a des lots intra municipaux qui pourraient être protégés par la ville. D’ailleurs, la ville s’est déjà engagée à protéger un secteur afin d’assurer le vieillissement des arbres pour une durée de 25 ans », a commenté l’une des porte-paroles des résidents, Sylvie Ipperciel-Mantha.
Cette dernière ajoute que la coupe forestière pourrait mettre en danger la faune et la flore locale, en plus de créer une sédimentation supplémentaire, qui pourrait affecter la vitalité du lac Opasatica à long terme.

©Le Citoyen - Ian-Thomas Bélanger
Une soixantaine de résidents du secteur des lacs Ollier, Évain et Opasatica ont investi le conseil municipal, lundi le 20 février, afin de demander à la ville d’intervenir dans le dossier.
Du côté de l’administration municipale, la mairesse Diane Dallaire s’est dit bien consciente du dossier.
« La ville a déjà soumis ses commentaires au ministère, en disant que le projet nous inquiétait, particulièrement en ce qui concerne la protection de la faune et la flore ainsi que la qualité de l’eau, qui s’est dégradée depuis plusieurs années », a dit la mairesse.
Cette dernière confirme que la ville a demandé quelles étaient les mesures d’atténuation prévues par Québec dans le dossier et confirme que le projet est encore au niveau des consultations.
« Nous sommes préoccupés autant que vous », a laissé entendre Diane Dallaire.
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